Comment l’éléphant Bouriforange sauva les jumelles des dents de la panthère

Publié dans Voyage en Noëlie n°4 – décembre 2013

Il était une fois des jumelles qui habitaient avec leurs parents une grande case au milieu d’un village, quelque part en Afrique. L’une était brune, s’habillait en jaune. L’autre était blonde et s’habillait en rose. Dans la partie de l’enclos réservé aux animaux vivait un éléphant orange avec des poils tout ébouriffés sur la tête. Les villageois l’avaient surnommé « Bouriforange ». Il y avait aussi une panthère aux yeux jaunes et au pelage vert.

Un peu à l’écart du village se dressait un baobab haut comme un immeuble de douze étages. Son tronc était plus large qu’un garage pour quatre voitures. Certaines de ses feuilles qui avaient la taille d’une armoire, étaient roses, jaunes ou roses à rayures jaunes. D’autres étaient minuscules comme le chaton d’une bague et vertes. Les jumelles jouaient à la balançoire dans ses branches. Celle qui était habillée en rose jouait du côté des feuilles jaunes et celle qui était en jaune jouait du côté des feuilles roses.

Bouriforange jouait aussi avec le baobab. Il sautait sur un trampoline et cherchait à attraper pour les manger les petites feuilles vertes mais elles étaient si petites et sa langue était si grosse qu’il n’y arrivait jamais.

La panthère rêvait d’un plat succulent de petites filles et elle rôdait aux alentours de l’enclos du village. Parfois elle s’approchait du baobab mais Bouriforange se méfiait et elle en avait peur car il était bizarre avec sa couleur orange et ses poils ébouriffés.

Tous les mercredi, les jumelles jouaient à la balançoire et la panthère guettait aux alentours espérant une occasion favorable pour s’emparer des petites mais l’éléphant la gênait par sa présence constante.

Un matin, les deux petites fille préférèrent grimper dans l’arbre pour voir les maisons de haut. Elles virent non seulement le village mais aussi la savane qui l’entourait et elle trouvèrent ce paysage magnifique. Absorbées par leurs observations, elles ignoraient que la panthère s’était avancée, se trouvait maintenant au pied de l’arbre et qu’elle attendait leur descente pour s’emparer d’elles. Alors qu’elle se délectait déjà de son prochain festin, Bouriforange lui sauta dessus en lui donnant un gros coup de patte dans le dos. La panthère hurla de douleur, s’enfuit, jura qu’elle reviendrait et qu’elle réussirait. Les petites filles entendirent les hurlements de la panthère et les imprécations de l’éléphant. Elles se penchèrent vers le bas, ne virent que Bouriforange, puis une toute petite tache verte au loin qui bougeait très vite. Après cette alerte, la vie des deux petites filles continua tranquillement.

Les deux petites fille grimpèentr dans l’arbre pour voir les maisons de haut.

Le mercredi suivant, alors qu’elles faisaient de la balançoire, la panthère s’approcha du baobab et se transforma en buisson tout vert. Puis elle s’approcha, s’approcha, s’approcha toujours plus près du baobab. Bouriforange s’étonna : « Ce buisson n’était pas là, ce matin ». Et il se dit « Attention ! Méfiance ! » Il avait entendu dire par les vieux du village que, parfois, leurs ennemis se déguisaient en buisson avant d’attaquer. Il prévint les petites filles : « Courez vite à votre maison. Il y a quelqu’un qui nous prépare un mauvais coup. » Entendant cela, la panthère redevint panthère et voulut attaquer. Elle trouva l’éléphant sur son chemin. Ils se battirent tout le jour et encore la nuit entière. Le lendemain matin, épuisée par ce combat, la tête cabossée, les yeux pochés, elle se retira en jurant à l’éléphant de ne plus jamais revenir.

Mais, une semaine plus tard, elle revint, mit de côté le trampoline et le remplaça en prenant sa forme et sa couleur. Dès son réveil, Bouriforange courut au trampoline , sauta dessus et… aille, ouille… la panthère agrippait son pied avec sa mâchoire. Elle voulut le croquer mais l’éléphant se débattit. Les petites filles qui allaient à leur balançoire virent de loin ce qui se passait et coururent chercher des pelles, des râteaux et du secours au village. Les femmes prirent des bâton, les hommes des couteaux. La panthère voulant s’enfuir lâcha le pied de l’éléphant qui l’assomma d’un coup sur la tête. Le village accourut : les femmes assommèrent

La panthère agrippait son pied avec sa mâchoire. Les petites filles qui allaient à leur balançoire virent de loin ce qui se passait

un peu plus la panthère avec leurs bâtons. Les hommes lui ouvrirent le ventre avec leurs couteaux et y mirent quelques pierres. Les femmes le recousirent.

Lorsque la panthère se réveilla, elle sentit d’abord une grande soif. Elle se traîna jusqu’à une mare pour boire. L’eau était glacée et la rendit malade. Elle se sentait lourde, elle n’y comprenait rien ; elle s’allongea sur la rive pour se reposer mais elle était trop au bord, elle roula, tomba dans l’eau et se noya.

Depuis ce jour, il se raconte parmi les panthères une drôle d’histoire où il est question d’un village hanté par un diable orange qui prend la forme d’un éléphant lorsqu’une panthère s’approche. Les vieilles panthères avertissent les plus jeunes de ne jamais s’approcher de cet endroit sous peine de mourir dans l’instant.

Il était une fois des jumelles qui habitaient avec leurs parents une grande case au milieu d’un village, quelque part en Afrique. L’une était brune, s’habillait en jaune. L’autre était blonde et s’habillait en rose. Dans la partie de l’enclos réservé aux animaux vivait un éléphant orange avec des poils tout ébouriffés sur la tête. Les villageois l’avaient surnommé « Bouriforange ». Il y avait aussi une panthère aux yeux jaunes et au pelage vert.

Un peu à l’écart du village se dressait un baobab haut comme un immeuble de douze étages. Son tronc était plus large qu’un garage pour quatre voitures. Certaines de ses feuilles qui avaient la taille d’une armoire, étaient roses, jaunes ou roses à rayures jaunes. D’autres étaient minuscules comme le chaton d’une bague et vertes. Les jumelles jouaient à la balançoire dans ses branches. Celle qui était habillée en rose jouait du côté des feuilles jaunes et celle qui était en jaune jouait du côté des feuilles roses.

Bouriforange jouait aussi avec le baobab. Il sautait sur un trampoline et cherchait à attraper pour les manger les petites feuilles vertes mais elles étaient si petites et sa langue était si grosse qu’il n’y arrivait jamais.

La panthère rêvait d’un plat succulent de petites filles et elle rôdait aux alentours de l’enclos du village. Parfois elle s’approchait du baobab mais Bouriforange se méfiait et elle en avait peur car il était bizarre avec sa couleur orange et ses poils ébouriffés.

Tous les mercredi, les jumelles jouaient à la balançoire et la panthère guettait aux alentours espérant une occasion favorable pour s’emparer des petites mais l’éléphant la gênait par sa présence constante.

Un matin, les deux petites fille préférèrent grimper dans l’arbre pour voir les maisons de haut. Elles virent non seulement le village mais aussi la savane qui l’entourait et elle trouvèrent ce paysage magnifique. Absorbées par leurs observations, elles ignoraient que la panthère s’était avancée, se trouvait maintenant au pied de l’arbre et qu’elle attendait leur descente pour s’emparer d’elles. Alors qu’elle se délectait déjà de son prochain festin, Bouriforange lui sauta dessus en lui donnant un gros coup de patte dans le dos. La panthère hurla de douleur, s’enfuit, jura qu’elle reviendrait et qu’elle réussirait. Les petites filles entendirent les hurlements de la panthère et les imprécations de l’éléphant. Elles se penchèrent vers le bas, ne virent que Bouriforange, puis une toute petite tache verte au loin qui bougeait très vite. Après cette alerte, la vie des deux petites filles continua tranquillement.

Le mercredi suivant, alors qu’elles faisaient de la balançoire, la panthère s’approcha du baobab et se transforma en buisson tout vert. Puis elle s’approcha, s’approcha, s’approcha toujours plus près du baobab. Bouriforange s’étonna : « Ce buisson n’était pas là, ce matin ». Et il se dit « Attention ! Méfiance ! » Il avait entendu dire par les vieux du village que, parfois, leurs ennemis se déguisaient en buisson avant d’attaquer. Il prévint les petites filles : « Courez vite à votre maison. Il y a quelqu’un qui nous prépare un mauvais coup. » Entendant cela, la panthère redevint panthère et voulut attaquer. Elle trouva l’éléphant sur son chemin. Ils se battirent tout le jour et encore la nuit entière. Le lendemain matin, épuisée par ce combat, la tête cabossée, les yeux pochés, elle se retira en jurant à l’éléphant de ne plus jamais revenir.

La panthère s’approcha du baobab et se transforma en buisson

Mais, une semaine plus tard, elle revint, mit de côté le trampoline et le remplaça en prenant sa forme et sa couleur. Dès son réveil, Bouriforange courut au trampoline , sauta dessus et… aille, ouille… la panthère agrippait son pied avec sa mâchoire. Elle voulut le croquer mais l’éléphant se débattit. Les petites filles qui allaient à leur balançoire virent de loin ce qui se passait et coururent chercher des pelles, des râteaux et du secours au village. Les femmes prirent des bâton, les hommes des couteaux. La panthère voulant s’enfuir lâcha le pied de l’éléphant qui l’assomma d’un coup sur la tête. Le village accourut : les femmes assommèrent un peu plus la panthère avec leurs bâtons. Les hommes lui ouvrirent le ventre avec leurs couteaux et y mirent quelques pierres. Les femmes le recousirent.

les femmes assommèrent la panthère avec leurs bâtons. Les hommes lui ouvrirent le ventre avec leur couteau

Lorsque la panthère se réveilla, elle sentit d’abord une grande soif. Elle se traîna jusqu’à une mare pour boire. L’eau était glacée et la rendit malade. Elle se sentait lourde, elle n’y comprenait rien ; elle s’allongea sur la rive pour se reposer mais elle était trop au bord, elle roula, tomba dans l’eau et se noya.

Depuis ce jour, il se raconte parmi les panthères une drôle d’histoire où il est question d’un village hanté par un diable orange qui prend la forme d’un éléphant lorsqu’une panthère s’approche. Les vieilles panthères avertissent les plus jeunes de ne jamais s’approcher de cet endroit sous peine de mourir dans l’instant.

GN et ZN